Étendre un brevet à l'international : procédures et stratégies

Pour étendre un brevet à l’international, il existe plusieurs voies permettant d’obtenir une protection territoriale au-delà des frontières nationales. Le processus implique :

  • Le respect d’un délai de priorité de 12 mois
  • Le choix entre les procédures nationales, régionales ou PCT
  • La gestion des traductions et des coûts par pays visé

La stratégie d’extension doit être définie selon les marchés ciblés et les ressources disponibles, tout en respectant les obligations légales propres à chaque territoire.

Pour étendre un brevet à l'international

Comprendre l’extension internationale des brevets

L’extension d’un brevet à l’international nécessite une compréhension du système de propriété intellectuelle. Nous allons explorer les principes fondamentaux et les avantages qui définissent cette démarche stratégique.

Principes fondamentaux pour étendre un brevet à l’international

Un brevet confère un monopole d’invention limité au territoire où il est déposé. La protection s’étend sur 20 ans à compter de la date de dépôt, sous réserve du paiement des taxes de maintien.

Les critères de brevetabilité suivent trois axes primordiaux :

Dès lors, tout déposant français doit d’abord effectuer un premier dépôt auprès de l’INPI. Par la suite, il dispose d’un délai de priorité de 12 mois pour étendre sa protection à l’international.

Avantages de l’extension internationale d’un brevet

L’extension territoriale permet de sécuriser ses marchés à l’export. En effet, pendant la période de priorité, le déposant bénéficie d’une protection contre les divulgations ou dépôts tiers.

Cette procédure offre ainsi la possibilité d’étendre sa protection dans tous les pays membres de l’Union de Paris ou de l’Organisation mondiale du commerce, permettant d’envisager une exploitation internationale de l’invention.

Les différentes voies pour étendre un brevet à l’international

L’extension d’un brevet à l’international offre trois voies principales : la voie nationale, la voie régionale et la procédure PCT (Patent Cooperation Treaty). Chaque option présente des caractéristiques spécifiques répondant à différentes stratégies de protection territoriale.

La voie nationale pour l’extension d’un brevet

La voie nationale implique un dépôt direct auprès des offices nationaux des pays ciblés. Cette approche nécessite la nomination d’un mandataire local et la traduction de la demande dans la langue officielle de chaque pays.

Cette option s’avère pertinente pour les entreprises souhaitant protéger leur invention dans un nombre restreint de pays. En effet, les coûts et la gestion administrative augmentent proportionnellement au nombre de pays visés.

La voie régionale pour étendre un brevet

La voie régionale permet d’obtenir une protection via une procédure unique auprès d’offices régionaux. L’Office Européen des Brevets (OEB) traite ainsi les demandes pour 38 pays européens dans l’une des trois langues officielles : français, anglais ou allemand.

Par ailleurs, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) offre une protection simultanée dans plusieurs pays africains francophones via une demande unique.

La procédure PCT pour l’extension internationale des brevets

La procédure PCT constitue un système unifié de dépôt international. Elle octroie un délai supplémentaire de 18 mois pour sélectionner les pays d’extension parmi les 150 états membres.

Cette procédure se déroule en deux phases : la phase internationale, comprenant un rapport de recherche et une opinion sur la brevetabilité, suivie de la phase nationale débutant après 20 ou 30 mois selon les pays.

Aspects stratégiques de l’extension internationale d’un brevet

L’extension d’un brevet à l’international nécessite une réflexion en amont. Cette démarche implique l’analyse des marchés potentiels et la prise en compte de différents paramètres légaux. Examinons les considérations stratégiques et les aspects juridiques qui encadrent ce processus.

Considérations pour étendre un brevet à l’international

L’identification des marchés étrangers constitue la première étape de la stratégie d’extension. Cette analyse permet de cibler les pays où l’exploitation de l’invention présente un potentiel commercial.

Par ailleurs, l’évaluation des coûts associés à chaque territoire s’avère indispensable. En effet, les frais de traduction, les taxes de maintien et les honoraires des mandataires locaux varient significativement selon les pays.

Aspects légaux spécifiques de l’extension internationale

Les déposants français doivent d’abord effectuer un premier dépôt à l’INPI. Cette obligation s’applique particulièrement aux inventions sensibles ou liées à la défense nationale.

Le droit de priorité offre un délai de 12 mois pour étendre la protection à l’étranger. Durant cette période, les divulgations ou dépôts tiers postérieurs au dépôt initial ne peuvent être opposés à la demande.

La protection territoriale s’étend aux pays membres de l’Union de Paris ou de l’Organisation mondiale du commerce. Ainsi, le choix des territoires doit tenir compte des accords internationaux en vigueur et des spécificités de chaque système juridique.

Publié le 25 juin 2024
Modifié le 17 février 2025
Photo de profil de Lucien Trouette : Lucien Trouette
Lucien Trouette

Conseil en Propriété Industrielle

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