Surveiller une marque : protection et veille juridique

La surveillance d’une marque permet de détecter les utilisations non autorisées et de protéger ses droits de propriété industrielle. Le titulaire doit mettre en place :

  • Une veille des registres nationaux et internationaux
  • Un monitoring des noms de domaine
  • Un suivi des dépôts dans les classes connexes

Un délai de 2 mois est accordé pour s’opposer à un dépôt en France, après quoi le titulaire risque la forclusion de ses droits.

Pour surveiller une marque

Comprendre la surveillance de marque et ses enjeux

La surveillance de marque s’impose comme une composante stratégique de la propriété industrielle. Cette première partie détaille l’importance d’une veille active et expose le cadre juridique qui régit la protection des marques.

Importance de surveiller sa marque activement

La protection d’une marque ne s’arrête pas à son dépôt. En effet, l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) n’effectue aucune recherche d’antériorité lors de l’enregistrement d’un nouveau signe distinctif. Par conséquent, le titulaire doit assurer lui-même la surveillance de ses droits.

Cette responsabilité implique une veille régulière sur :

Aspects juridiques de la surveillance des marques

Le droit des marques fixe des délais stricts pour agir face aux atteintes. Ainsi, tout titulaire dispose de deux mois pour s’opposer à une demande d’enregistrement de marque française, ce délai étant porté à trois mois pour les marques européennes.

La surveillance doit être maintenue dans le temps car la forclusion par tolérance menace. Dès lors, l’inaction pendant cinq ans face à l’usage d’une marque similaire entraîne la perte du droit d’agir.

Méthodes efficaces pour surveiller une marque

Dans le domaine de la propriété industrielle, la surveillance des marques s’appuie sur des systèmes automatisés qui permettent une détection précoce des conflits potentiels. La veille juridique implique plusieurs niveaux d’observation, incluant tant les bases de données officielles que les sources alternatives. Examinons les différentes méthodes de surveillance et leur mise en œuvre.

Outils de surveillance automatique des marques

La veille automatique s’effectue sur l’ensemble des bases de données des marques françaises, européennes et internationales désignant la France. Cette surveillance systématique génère des rapports mensuels qui recensent les dépôts de marques similaires ou identiques.

Ces outils analysent les classes de produits et services concernées, évaluant le niveau de risque pour chaque nouveau dépôt détecté. Par conséquent, les titulaires disposent d’une vision claire des menaces potentielles pesant sur leurs droits.

Veilles complémentaires primordiales

Au-delà des registres officiels de marques, la surveillance doit s’étendre au registre du commerce. En effet, ce dernier permet d’identifier les nouvelles sociétés dont la dénomination pourrait créer un risque de confusion avec la marque surveillée.

Par ailleurs, le monitoring des noms de domaine constitue un volet primordial de la stratégie de surveillance. Dès lors, il convient d’observer régulièrement les nouvelles réservations de domaines similaires ou connexes.

En outre, la veille des sites web concurrents permet de détecter d’éventuels usages non autorisés de la marque. Cette observation du web complète ainsi le dispositif de protection en identifiant les atteintes potentielles sur les canaux numériques.

Actions à entreprendre suite à la surveillance d’une marque

Une détection d’atteinte à votre marque nécessite une réaction structurée et rapide. Nous examinerons les étapes primordiales de la procédure amiable, puis les options contentieuses disponibles en cas d’échec des négociations.

Procédure amiable et mise en demeure

L’envoi d’une mise en demeure constitue la première étape obligatoire. Ce courrier expose les droits antérieurs et demande la cessation de l’atteinte à la marque.

Les négociations qui s’ensuivent permettent souvent d’obtenir un retrait volontaire ou une modification du signe litigieux. Par conséquent, la conservation des échanges s’avère indispensable pour documenter la bonne foi des parties.

La traçabilité des correspondances permet, en cas d’échec des discussions, de démontrer les tentatives de résolution amiable du conflit.

Procédures d’opposition et contentieux

En l’absence d’accord amiable, la procédure d’opposition devant l’INPI s’effectue dans un délai de deux mois suivant la publication de la demande d’enregistrement contestée.

Cette action administrative permet de demander soit le retrait total de la marque litigieuse, soit la modification de son libellé. Dès lors, l’INPI examine les droits antérieurs et le risque de confusion entre les signes.

Au-delà du délai d’opposition, seule une action en contrefaçon devant le tribunal reste envisageable. Or, cette voie judiciaire nécessite des ressources plus importantes et s’étend sur une durée plus longue.

Publié le 12 juillet 2024
Modifié le 17 février 2025
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Joachim Brindeau

Avocat en droit des affaires

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