Comprendre comment accorder une licence de marque
La concession de marque constitue un outil juridique qui permet au propriétaire d’une marque d’autoriser son utilisation par un tiers, moyennant une rémunération. Cette pratique s’inscrit dans le cadre de l’article L. 712-1 du Code de la propriété intellectuelle, avec une protection initiale de 10 ans renouvelable.
Pour structurer efficacement un tel accord, il convient d’examiner les différentes options de licences disponibles ainsi que leur portée respective.
Les différents types de licences de marque
L’exploitation d’une marque peut s’organiser selon plusieurs modalités :
Par ailleurs, le droit d’exploitation peut porter sur l’ensemble ou une partie des produits et services couverts par la marque. Cette flexibilité permet d’adapter l’accord aux besoins spécifiques des parties.
Classification et étendue des droits accordés
La classification de Nice structure l’enregistrement des marques en 45 classes distinctes, dont 34 pour les produits et 11 pour les services. Cette organisation normalisée facilite la définition précise des droits d’usage concédés.
En outre, l’inscription au Registre des marques, bien que facultative, renforce l’opposabilité des droits vis-à-vis des tiers. La durée de la concession ne peut excéder celle de la protection de la marque elle-même.
Aspects contractuels pour accorder une licence de marque
La structuration juridique d’une licence de marque nécessite une attention particulière à plusieurs éléments clés. Nous examinerons d’abord la structure des redevances et leur valorisation, puis les obligations et protections juridiques primordiales pour les parties.
Structure des redevances et valorisation
Le système de redevances constitue l’élément central de la valorisation d’une licence de marque. Trois modèles de rémunération s’offrent aux parties : la redevance fixe, la redevance proportionnelle ou une formule hybride combinant ces deux approches.
La valorisation intègre plusieurs facteurs déterminants : la notoriété de la marque, la portée territoriale accordée et le potentiel commercial du marché visé. Par ailleurs, l’inclusion d’un minimum garanti de redevances permet de sécuriser les revenus du concédant.
Obligations et protection juridique
Le cadre contractuel définit les obligations respectives des parties. Ainsi, le licencié s’engage à exploiter la marque selon les standards de qualité établis et à transmettre régulièrement des rapports d’exploitation au concédant.
En matière de protection juridique, l’inscription au Registre des marques s’avère nécessaire pour assurer l’opposabilité aux tiers. De plus, le licencié exclusif dispose d’un droit d’action en contrefaçon, après mise en demeure du titulaire.
Dans le cas d’une licence exclusive, le concédant doit garantir au licencié un usage paisible de la marque. En contrepartie, ce dernier s’engage à une exploitation effective et loyale, conformément aux termes du contrat.
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